Fourmiz (Antz) et un film en image de synthèse qui a plutôt mal vieilli, depuis 1998 la technique s’est affinée, l’animation est plutôt rigide, avec peu de structures.
MESSAGES
Importance de la collectivité
De mauvais concepts de fourmis qui sont tournés en dérision et critiqués et qui finalement changeront. Chacun a sa place et doit accepter de la garder. Don de soi. L’individu n’est pas ce qui est le plus important, il ne faut pas hésiter de mourir pour la colonie.
Importance de lutter
C’est le nombre qui fait la force, foncer et gagner. Combattre.
Chacun peut agir
On a des choix, les moyens de production appartiennent aux ouvriers, il ne faut pas suivre les ordres sans réfléchir, on peut y arriver. Force du faible. Même une petite fourmi peut changer les choses.
Mélanger les classes sociales
Amitié improbable entre des fourmis de rangs sociaux différents : ouvrier et soldat, ouvrier et princesse.
Totalitarisme
Sentiment de supériorité. Critique des dirigeants qui veulent une population parfaite et qui sont prêts à supprimer « la fange des caniveaux », pour le plus fort, le plus pur. L’armée qui considère les ouvriers comme étant faibles et qui les dénigre. Les ouvriers qui travaillent à leur propre perte (cela fait penser au 3e Reich).
Coup d’État
Combat fourmis contre termite utilisé pour renverser son propre gouvernement
Critique de la noblesse
Elle peut considérer les autres de petites conditions leur parlant comme à des enfants et se sentent obligés de nourrir ces pauvres êtres (obligations morales envers les plus défavorisés).
Le gouvernement cache des choses
Insectopie n’est pas qu’une légende, et les hautes sphères sont au courant de son existence. Complot.
Découverte de l’amour
Un film qui rapproche ceux qui sont différents.
Stéréotypes
Soldat musclé pas forcément intelligent et de l’ouvrier gringalet qui peut être un intellectuel.
Consumérisme
Un peu de pub pour boisson gazeuse quand on arrive sur l’aire du pique-nique.
SCÈNES DIFFICILES
Mises en danger
Apparition d’une loupe humaine qui fait griller un soldat et qui poursuit Z et la princesse. Une mante religieuse fait peur à la princesse. Z risque de se noyer dans une goutte d’eau. Une tapette à mouches qui tue une gentille guêpe. Des souliers géants qui écrasent les fourmis (et surtout la princesse puis Z collé sous un chewing-gum). Angoisse devant le raz de marée qui va engloutir la colonie. Mort. La fausse mort de Z après une énorme chute dans l’eau
Maltraitance
L’interrogatoire musclé de Weaver, l’ami de Z, avec menace sur sa petite amie
Visuel effrayant
Après un « n’ait pas peur petit », surgit une termite à l’allure de Prédator (cris, grosses dents) qui fait bien peur. Ensuite une scène de bataille, un vrai massacre. Et une glauque scène de fin de bataille (on voit même Barbatus, la tête coupée agoniser sur fond de musique triste).
Histoire complexe et adulte
On voit un personnage sarcastique déprimé, des fourmis qui picolent du jus de pucerons dans un bar, la forte motivation des soldats à draguer des ouvrières, des soldats sont envoyés à une guerre suicide, et tout un plan à la Hitler. Humour adulte. Pas vraiment certain que les petits saisissent « ce n’est pas l’heure de l’atelier psycho-relationnel » – « le garçon bouleverse légèrement l’ordre social sous-jacent » . La balade entouré d’une musique romantique à côté d’une poubelle (à Insectopie). Beaucoup d’humour, mais plutôt pour les adultes.
Humour sexuel
« Je voulais vous faire partager mes phantasmes érotiques les plus débridés et bien maintenant c’est fini ça, vous pouvez faire une croix dessus, je suis sur que vous rêvez d’un type violent, une soirée romantique pour lui c’est deux sièges au premier rang d’une pendaison ».
VOCABULAIRE
Plutôt élaboré (dans la version originale, c’est Woody Allen qui est la voix du héros). Quelques chansons.