Les Fous du volant est une série d’animation de 1968. Une production Hanna-Barbera, on retrouve toujours les 11 mêmes concurrents dans un long générique. Le montage ne permet pas vraiment de suivre une course, c’est plutôt une succession de séquences.
MESSAGES
Critique de la triche
On nous montre les vilaines personnes qui tentent de gagner en trichant (en nous faisant bien comprendre que les principaux méchants, Satanas et son chien Diabolo ne gagneront jamais). Mais des méchants comme Al Carbone (un bandit avec armes à feu et argent volé), ou d’autres concurrents (qui peuvent aussi se montrer à la limite de la légalité) pourront parfois gagner des courses.
Compétition
Revalorisation de la course automobile. Les enfants vont prendre plaisir à suivre une course de voiture. Il ne faut pas compter sur un montage réaliste autour d’une course, on ne parvient pas à saisir les positions des personnages durant l’animé, même si le présentateur tente souvent de mettre en avant les avancées des personnages.
Ouverture sur l’autre
Une course qui permet à des concurrents plus étranges les uns que les autres de participer.
Stéréotype de genre
Pénélope est l’unique femme de la course, elle ne pense qu’à son apparence (se fait une coiffure en roulant, à différents leviers de vitesse qui offrent surtout du rouge à lèvres ou de la laque pour cheveux) ou faire le ménage. Vocabulaire limité qui se résume surtout à « chou ». Pierre de Beau-Fixe est son pendant masculin, musclé et sans cervelle.
Armée moquée
Le sergent Grosse-Pomme et le soldat Petit-Pois, sont plutôt stupides, et uniquement dans une rigueur militaire qui ne leur réussit pas vraiment.
Apprivoiser les tensions
L’enfant découvre ce qui peut poser problème à des personnages, mais c’est montré comme comique, donc plus facile à appréhender (faire face à l’adversité, rencontrer des fantômes).
Découverte de l’Amérique
Les concurrents parcourent à chaque fois un état d’Amérique (mais les décors ne les mettent pas vraiment en évidence).
Excentricité
Personnages qui sortent de l’ordinaire.
SCÈNES DIFFICILES
Banalisation de la violence
Les coups sur la tête, explosions, les différents malheurs font partie intégrante de la vie des ces coureurs. C’est montré comme étant comique. Les voitures des concurrents sont souvent aussi détruites, mais elles réapparaissent comme neuve à la scène suivante.
Étrangeté
Nous sommes dans un cartoon où les effets comiques peuvent modifier la réalité (un panorama en acier trempé qui renvoie finalement une véritable dimension, présence de fantôme).
VOCABULAIRE
Un narrateur parle presque constamment pour décrire la course. Diabolo qui parlait dans les premiers épisodes va seulement parler à la fin.