La Plus Précieuse des marchandises est un film d’animation de 2024. Un narrateur introduit l’histoire (Jean-Louis Trintignant). L’ambiance du film est sombre, les couleurs aussi. Si on suit principalement une femme et un bébé, on va repartir en arrière pour montrer ce qui s’était passé avant qu’elle trouve l’enfant. Beaucoup de sous-entendu, tout n’est pas explicite. La fin du film nous propulse dans un futur bien différent que ce qui a été vécu par les personnages.
MESSAGES
Deuxième Guerre mondiale
On nous parle de la guerre, des collaborateurs. On comprend qu’il y a un train de déportés qui passe à côté d’un couple de bucherons. On comprend que c’est une famille juive qui a préféré jeter le bébé en direction d’une femme plutôt que de lui faire vivre un camp.
Mort
On nous en parle en montrant ce qui le symbolise dans ce film, le train. On nous en parle en nous montrant des personnages se faire tuer, qu’ils soient bons ou méchants.
Famille
On nous montre un couple dont la femme a perdu son enfant. Elle souffre de ne plus pouvoir en avoir. Adoption. La femme va trouver un bébé jeté d’un train de déportation et s’en occuper. On verra qu’il va redonner de la vie dans ce couple. Bébé. On nous montre comme un bébé cela peut être mignon et peut attendrir le plus bourru des hommes. Mignon.
Protection
Un enfant doit être protégé par les parents. On sent que le père Juif culpabilise de ce qu’il a fait (il a jeté son bébé du train pour le sauver), il se sent seul. Amour parental. L’amour qui fait que la vie continue.

La Plus Précieuse des marchandises
Religion
On voit une femme prier devant une tombe. On la voit prier Dieu du train, lui donner une marchandise. On voit l’importance de la religion pour certains. Comme la femme qui est pieuse et qui parle de Dieu souvent. Le bucheron a des discours antisémites en disant que le bébé provient d’un peuple tueur de Dieu. On voit la femme prier devant la dépouille de l’homme mort. La femme commence à douter des actions de Dieu, en disant que ce qui se passe de bon pour elle ce n’est pas grâce à lui.
Antisémitisme
On parle de race maudite, de sans-coeur. On dit qu’ils ont tué Dieu et que ce sont des voleurs. Ils seraient marqués, leur nature n’étant pas comme celle des autres humains. Le mot Juif n’est jamais dit. Tolérance. On nous montre qu’il faut des gens qui acceptent les autres, qui ne dénigrent pas ceux qui sont dénigrés par les autres. Agressivité. On critique ceux qui peuvent se montrer durs (ici ce qui se passe est horrible, mais heureusement tout n’est pas montré).
Pauvreté
On découvre l’extrême pauvreté d’un couple qui vit dans la forêt (et quand c’est l’hiver et qu’il neige, ce n’est pas plus facile). On voit le chien de la famille qui est maigre, les difficultés pour nourrir l’enfant. Une femme défait un habit de laine pour en faire un autre. Solidarité. Quelques personnes vont être aidantes dans ces moments de souffrance.
Joie de vivre
Même si ce que vit la famille est dur, le bébé glousse souvent et est content, il apporte une joie de vivre à la femme, puis au père.

La Plus Précieuse des marchandises
Apparence
Il ne faut pas se fier aux apparences, un homme défiguré par une grosse cicatrice peut être aidant.
Poésie
Un film avec une apparence particulière, une certaine poésie dans le peu de couleurs qu’il renvoie.
Train
Ce moyen de transport est bien présent dans le film. On le voit puissant et sombre, avec une locomotive à vapeur.
Littérature
Inspiré du livre homonyme de Jean-Claude Grumberg.
Persévérance
La bucheronne ne va pas abandonner la petite, elle va se démener pour la nourrir.

La Plus Précieuse des marchandises
SCÈNES DIFFICILES
Mises en danger
Le bucheron prend le bébé et veut le ramener dehors, sa femme le maudit, le menace de devoir la tuer en la jetant sous le train. Des bucherons chasseurs arrivent dans la famille, ils viennent le questionner sur le bébé et renvoient qu’ils vont la prendre et s’en débarrasser, le père adoptif semble accepter de donner l’enfant aux collabos, mais il envoie une hache dans le thorax de l’homme puis saute sur les deux autres, on entend un coup de fusil, on voit qu’il a été touché et il tombe au sol mort et il renvoie à sa femme qu’ils doivent se sauver. Le chien va le lécher, on voit l’animal désemparé.
Malaise
Le début du film nous montre sous fond de musique triste une famille de bucheron sans sous (leurs seules chances c’est de n’avoir plus d’enfants à nourrir). Une femme entend les cris d’un bébé, mais il neige, elle ne le voit pas, on craint qu’il meure de froid, car elle ne l’entend plus, elle semble abandonner, mais finit par le trouver. Le bébé ne semble pas vouloir ce qu’elle lui donne à manger, il pleure beaucoup. On craint que le bucheron réagisse mal quand il va comprendre qu’il y a un bébé. Il renvoie qu’il vient du train, qu’il vient d’une espèce sans cœur et quand la femme dit que ce n’est qu’une marchandise, il renvoie qu’elle pue, que c’est un rejeton d’une race maudite. L’homme renvoi que l’enfant est marqué et qu’il n’est pas fait comme lui quand il le voit nu (la femme lui renvoie qu’elle est faite comme elle, c’est une fille). Le bucheron veut que la petite fille soit dans la remise et qu’il ne l’entende pas (la femme va dormir avec elle). Le bébé pleure fort, le bucheron dit que sans lait, elle n’aura aucune chance. La femme marche de nuit dans la forêt, elle va demander du lait à un homme armé, elle le supplie, s’agenouille devant lui et il ne supporte pas cela et lui renvoie qu’il ne faudra pas qu’elle donne l’info qu’il a du lait, sinon il va la tuer. On voit comme le chien de la famille est maigre. On sent bien la tension entre l’homme et la femme qui doit partir avec le bébé quand il arrive à la maison. Le bucheron n’apprécie pas que le chien s’amuse avec le bébé, il le prend par le collet et l’amène vers lui, on les voit les deux être tristes. On a l’impression que le train va dérailler, on ne sait pas si c’est un rêve. Le bébé pleure durant la nuit, le bucheron arrive dans la remise en critiquant le bébé et les juifs et il n’est pas content de devoir le nourrir. Le bucheron est étonné d’entendre le coeur du bébé. Il le traite de résidu de fausse couche de tueur de Dieu. Il impose à sa femme de faire partir l’enfant. En plein travail, l’homme sent les battements de coeurs dans sa main, ça le touche et l’inquiète. Il va prendre la petite, on craint un problème. La femme l’observe et voit qu’il est touché par la petite, mais elle se cache et il voit qu’il est vu, il n’ose pas lui parler et repart dans son coin. On entend les bucherons critiquer les Juifs, ils trinquent et disent mort aux porcs. On se moque du bucheron qui ose dire que les sans cœur ont un cœur. La femme croise un chasseur bucheron qui s’étonne de la voir avec un bébé (il dit que son mari ne leur en a pas parlé). Le bébé regarde son père qui peine à soutenir son regard, on voit ensuite les juifs tristes et mal en point dans le train, une femme semble agoniser au sol. Le train arrive, on entend des chiens aboyer, et les juifs sont sorti du train, les chiens ont de grosses dents. Le père et la mère sont séparés, le père revoit les yeux tristes de son bébé. L’homme famélique tombe à l’endroit où il avait jeté son bébé, il tient dans la main la photo de sa famille, il semble mourir au sol et la photo est emportée par le vent. Le père réalise qu’il est face de sa fille, il a reconnu le tissu qui l’enveloppait, mais son apparence est effrayante, il se voit dans la glace et fait peur à la petite. Il repart en arrière.
Maltraitance
Nous voyons les juifs entassés dans un wagon, dans le noir, on nous montre deux parents avec leurs jumelles, on va voir le père en prendre une et la jeter dans la neige alors que le train est en marche. On voit bien la souffrance de la mère qui ne peut pas réagir. Dans le camp, on nous montre le père couper les cheveux d’une femme. On nous montre des juifs jeter des personnes mortes squelettiques dans un fossé, on voit que c’est le père de la petite, il se déshabille et se jette dans le charnier (on voit des images de personnes en souffrances les uns sur les autres). On voit le père famélique sortir du camp de concentration, il est seul entouré d’une couverture, autour de lui de la neige.
Tristesse
On voit la femme prier devant la tombe de son enfant. On comprend que le bucheron va mourir de sa blessure par balle. Le gentil ancien soldat se fait abattre par des hommes armés dont on ne sait pas de quelles armées ils sont (ils doivent être russes). Tristesse de la femme quand elle le découvre. Le père retrouve son enfant, mais vu son apparence il repart en arrière. Le père trouve l’image de celle qui pourrait être sa fille sur un magazine, mais il n’y a pas de rencontre à la fin.
Santé
Alcool. On voit des bucherons trinquer en buvant de l’alcool.
VOCABULAIRE
On entend des mots durs. Il y a de la vulgarité (couillon, saloperie d’enfant de tronc de figuier). On n’utilise pas les mots habituels, pas de juifs, de camp ou de nazis.
Un film beau, mais dur, sur la Deuxième Guerre mondiale et la parentalité. Ce n’est pas pensé pour les enfants (morts violentes et situations où le happy-end ne peut pas être espéré). Mieux vaut attendre 14 ans pour découvrir ce film (ou bien accompagner l’enfant si on veut traiter de cette époque). On nous parle de la question des choix dans notre vie.
Ce que disent les autres : En Suisse l’âge légal est 12 ans et Filmages le conseille dès 14 ans « Ce conte évoque, avec un certain réalisme, la Seconde Guerre mondiale et les déportations par trains jusque dans les camps de la mort. Il propose une méditation sur la condition humaine. L’ambiance générale est sombre, parfois morbide. Certaines scènes pourraient impressionner les personnes sensibles. Une connaissance du contexte historique est indispensable, raison pour laquelle ce film n’est pas destiné à un très jeune public« . Ici on parle du livre.